16. Trois semaines au Japon – Koyasan et Osaka
Ce journée marque notre dernière journée à Koyasan et notre arrivée dans un décor complètement différent : Osaka. Koyasan est la ville située dans les hauteurs, éloignée de la civilisation et tournée vers la spiritualité et le religieux. Osaka est au contraire la ville de l’exubérance visuelle et culinaire, une ville enthousiaste où le monde se presse et rêve . Le choc culturel est brutal ! Deux univers complètement différents dans une même journée !
Départ du temple
Le lever est très matinal car nous souhaitons participer à la prière du matin. Comme je le disais dans l’article précédent, j’ai eu un peu froid dans la nuit et mon nez n’arrête pas de couler. Ca perturbe un peu ma concentration lors de la prière.
Concernant cette dernière, je m’attendais à ce que nous assistions à la messe faite pour les moines du temple, mais visiblement, elle est organisée à l’intention des visiteurs. Dommage. En même temps, je pense qu’elle est plus adaptée aussi : moins matinale (à 6h30) et moins longue (30 min), même si ça reste long 30 min quand on ne comprend pas du tout ce que disent les prêtres.
Nous prenons notre petit déjeuner – bien fourni et c’est parti !
Visite de la nécropole d’Oku-no-in et du mausolée de Kobo Daishi
La visite à travers le cimetière d’Oku-no-in restera une de mes balades préférées du voyage.
Nous sommes partis tôt et à travers la forêt qui se réveille, nous nous promenons parmi les pierres tombales.
J’ai l’impression d’être dans un des dessins animés de Miyazaki ! Les pierres dans la nature qui a repris peu à peu ses droits. Les lampadaires encore allumés qui nous guident sur le chemin. Une lumière exceptionnellement belle. Bientôt, c’est sûr, nous allons apercevoir des Kodoma, les esprits de la forêt dans Princesse Mononoke.
Il y a quelque chose de magique de se promener ainsi, seuls parmi les arbres et les pierres tombales. Et c’est très spirituel.
Le chemin d’environ 2 km mère au mausolée de Kobo Daishi. Kobo Daishi est le moine qui a créé le culte à Koyasan. Et dans son mausolée, il demeurerait ainsi pour l’éternité dans un état de méditation afin de permettre la délivrance de tous les être humains. Comme il n’est pas mort, 2 fois par jour, un repas lui est servi au cours d’un rituel.
Les photos sont interdites ici, ainsi que nourriture et boissons. On traverse le pont, et là, l’atmosphère est plus sérieuse, plus chargée de sacré. C’est dans ce temple que j’ai ressenti le plus l’importance du spirituel.
Toro-do, le pavillon des lanternes (une grande salle de prières) est une salle magnifique et on y voit les moines s’affairer à leurs tâches quotidiennes.
Au sous-sol, 50 000 statues de Bouddhas sont entreposées, autant d’hommes.
Je suis très heureuse d’être allée à Koyasan.
Visite de Danjô Garan
Nous commençons à rentrer par le nouveau cimetière pour changer de paysage, mais j’aime la grâce de l’ancien. C’est quand même intéressant de voir les deux faces des cimetières et on se rend compte qu’ils doivent manquer de place à Koyasan !
Avant de repartir, nous nous arrêtons visiter le complexe Danjô Garan. Il s’agit de plusieurs temples et bâtiment qu’on peut visiter individuellement. Le Daito est grande pagode. Le Kondô est surnommé le pavillon d’or. Il y a également le Mie-Dô (pavillon des portraits) et de Fudô-dô. Certains bâtiments sont fermés à la visite et d’autres sont rapides à explorer. Nous n’y resterons pas longtemps.
Départ à Osaka
Après avoir pris le bus puis le ferry dans l’autre sens, il est temps de prendre le train vers Osaka (j’avoue que ça fait beaucoup de transport !).
Nous ne ferons pas l’erreur de la veille et nous ne prenons pas l’Express. Donc le retour à Osaka est un peu plus long, mais permet de s’arrêter aux petites gares japonaise.
Quand nous arrivons à la gare d’Osaka, je suis impressionnée par le monde. Je ne suis pas agoraphobe mais je ne me sens pas à l’aise dans la foule. Nous sommes peut être arrivés à l’heure de pointe, mais j’ai l’impression que c’est plus dense encore qu’à Tokyo ou Kyoto.
Nous déjeunerons dans l’endroit le moins mémorable du séjour – et le plus décevant : un restaurant au 16ème étage de la South Building Tower, d’inspiration européenne. Le salade bar nous avait fait de l’oeil et c’était l’occasion de manger des fruits et légumes. Mais les salades n’ont aucun goût, c’est dommage. Héhé, et c’est la première fois que je revois des fourchettes depuis le début du séjour !
La fin d’après midi est consacrée à notre arrivée dans le Super Hotel – notre chaîne d’hôtels désormais préférée – et pour nous reposer. Je suis contente de pouvoir retrouver le choix d’un oreiller, c’est un vrai plus !
Visite de Dontomburi
Le quartier de Dontomburi est très impressionnant par le monde qui s’y presse et par les lumières projetées. On aperçoit le quartier de loin dans la nuit, et on reconnaît rapidement qu’on se dirige au bon endroit par le foule qui nous précède.
Il serait dommage de visiter Osaka sans visiter Dontomburi la nuit. C’est vraiment un endroit à part, tant par l’enthousiasme face à la nourriture, les devantures des boutiques excentriques, et l’énergie qui s’y dégage. On déambule parmi les publicités sur télés géantes. Ici, il y a un concert près de la rivière de J-Pop. Là, il y a une fille qui fait de la gym en haut d’un immeuble pour faire de la publicité (j’avoue que j’ai eu un peu pitié de la fille au final).
C’est là qu’on a entendu avec M. Platypus la chanson des takoyakis et ce serait dommage de ne pas la partager
M. Platypus avait un peu peur que le quartier ne soit qu’un quartier fréquenté par les touristes étrangers. Et bien qu’il y en ait beaucoup – c’est peu dire – il y a aussi beaucoup de Japonais, ce qui crée son charme.
Par contre, on veut manger et c’est bondé. Vraiment partout. On atterrit dans un restaurant plutôt d’udons. Ce sera gyozas pour moi !
Et maintenant dodo, car je suis crevée !