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Retour sur la toile ! Petites réflexions sur la bienveillance envers soi-même

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Cela fait plus d’un mois que je n’ai pas posté de nouvel article. Je suis passée par une phase de grosse fatigue où ma préoccupation première était de me reposer, et de me tenir éloignée des écrans pendant mon temps libre. Cette période a été source à la fois de frustration  – de ne pas aller mieux plus rapidement, de devoir ralentir, d’avoir l’impression de ne rien faire…- mais également de réflexion sur la bienveillance envers soi-même

Donc dans cet article qui signe mon retour au blog , j’ai eu envie de parler de bienveillance, d’acceptation de ses imperfections et de réactions face au sentiment d’échec.

Le bonheur n’est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l’imperfection

Yacine Bellik

Le sentiment d’être imparfait

Quand on commence ou qu’on entretient un blog, on se fixe l’objectif d’écrire un article au moins une fois par semaine. Et quand je n’ai pas eu la motivation d’écrire, plusieurs idées m’ont traversé l’esprit :

1. L’idée que je ne savais pas tenir mes objectifs

La première pensée, c’était que j’avais « failli ». Oui, c’est un bien grand mot. Mais malheureusement, c’était bien la première pensée : j’étais passée à côté de l’objectif.

La plupart des livres de développement personnels insistent tous sur l’importance de se fixer des objectifs pour pouvoir avancer. Je ne sais plus combien de fois j’ai lu des articles ou des passages sur les objectifs étant « une façon d’être une meilleure version de soi-même » haha. Et j’avoue que j’adore faire des listes d’objectifs (particulièrement au nouvel an héhé).  

Alors quand je n’atteins pas mes objectifs, forcément je me trouve nulle. Je suis déçue.

2. L’idée que le blog, ce n’était pas fait pour moi

Le deuxième écueil lorsque je me suis dit « oh là, je n’ai pas écrit depuis des semaines », c’est de me dire que peut-être que l’écriture d’un blog n’était pas pour moi. C’est une alternative à la déception de ne pas avoir atteint l’objectif : ce n’est pas moi qui suis nulle, c’est cette activité qui n’est pas faite pour moi. Ca me rappelle un peu quand on était enfant « les maths (ou toute autre matière), c’est pas pour moi »

Au final, il s’agit simplement de variantes face au sentiment d’échec et à la réalisation que nous ne sommes pas parfaits.

Mais ce sont quand même des réactions extrêmes face à une situation qui n’est que ponctuelle. Alors je me suis mise à réfléchir (vaste mot !) sur la bienveillance envers soi-même. D’où cet article ! smile

La bienveillance envers soi-même

J’écoutais une émission sur la bienveillance envers soi-même. Effectivement, j’ai la manie de croire que manquer d’exigence avec soi-même nous empêche de déployer le meilleur de notre potentiel. Mais il est tout à fait possible qu’exigence ne rime pas avec intransigeance.

Une des remarques qui m’avait marquée pendant l’émission, et qui revient souvent dans des livres de développement personnel, est notre capacité à nous traiter comme notre meilleur ami(e). J’ai toujours trouvé cette phrase très bateau pour tout vous dire quand je la lisais dans les livres de développement personnel, mais c’est en réfléchissant à ses impacts que je lui ai trouvé une plus grande dimension :

  • Est-ce que j’aurais la même réaction si ma meilleure amie me racontait ce que je vivais ?
  •  Quels conseils je lui donnerais ?

Au final, je me rends compte que les conseils que je donnerais à ma meilleure amie seraient totalement différents des réactions décrites précédemment :

  • Comprendre pourquoi je n’ai pas eu la motivation d’écrire : Il y a peut être eu d’autres éléments qui ont pris la priorité sur l’écriture ?
  • Est-ce que mon corps ne m’envoyait pas des signaux pour me dire que le plus important était de prendre soin de moi ?
  • Est-ce que ces réactions ne sont pas complètement disproportionnées et beaucoup trop dures par rapport à la situation ?

Les 5 petites choses que j’applique pour rester bienveillante avec moi- même

1. Etre à l’écoute de mes pensées

Apprendre à écouter mon dialogue intérieur est un premier point important. Les pensées ne révèlent pas forcément une vérité mais seulement une façon de percevoir. C’est pour cette raison que j’ai tellement aimé la méditation quand je l’ai découverte. Elle me permettait d’être plus vigilante par rapport à mon mental et par rapport à la façon dont je me traitais.

Cela m’a permis de réaliser que j’avais tendance à me culpabiliser : dès que je n’atteignais pas un des objectifs, je m’en voulais. En fait, j’avais l’impression d’arrêter de continuer à aller de l’avant et de stagner. Ca ne veut pas dire que j’ai arrêté d’avoir ce genre de pensées, mais j’essaie de prendre l’habitude de m’en rendre compte et d’en être plus vigilante, pour qu’ensuite je puisse les laisser passer au lieu de les ruminer.

2. Le lâcher prise 

Pendant cette période, j’en ai aussi voulu à mon corps de ne pas se rétablir plus vite. J’avais littéralement l’impression que mon corps me lâchait, qu’il me faisait défaut. Je ne comprenais pas pourquoi je ne retrouvais pas la vitalité que j’avais auparavant. Et pourtant, j’avais l’impression de prendre soin de moi : à moi les siestes, les soirées cocooning, les vitamines, les inhalations…

Franchement, il est arrivé des moments où j’étais complètement désespérée.

Et je pense que c’est ça le lâcher prise : agir sur ce qu’on peut agir et accepter que d’autres choses puissent être en dehors de notre pouvoir d’action.

Au final, je continue à prendre soin de moi, mais j’accepte que mon corps continue à demander de l’attention.

3. Revenir aux fondamentaux : qu’est-ce qui me plaît ?

Un autre des points qui a été important pour moi a été de revenir aux fondamentaux.

Par exemple, pourquoi j’avais commencé l’écriture d’un blog ? En tout cas, ce n’était pas pour atteindre un objectif (surtout qu’il n’a pas de vocation professionnelle !). C’était d’abord parce que j’y éprouvais du plaisir : plaisir à partager et à faire le point sur ce que je vivais. S’il y a des périodes où je sens que me mettre devant l’ordinateur est une torture, alors mieux vaut ne pas me forcer. Me reposer la question de ce que j’attendais du blog m’a ainsi aidée à revenir à ce qui était fondamental et à être plus bienveillante avec moi-même.

4. Lister les autres choses accomplies 

Enfin, le dernier point qui me permet d’avoir plus de bienveillance envers moi-même est aussi de se concentrer sur toutes les petites choses que j’accomplies. Même si elles n’ont rien à voir avec mon objectif non atteint (dans ce cas, l’écriture d’articles réguliers), il serait dommage de passer outre toutes les activités qui m’ont procuré du plaisir et de la satisfaction : faire la cuisine, me remettre au dessin etc.

Et même si certaines activités ne m’ont pas procuré forcément de plaisir – le ménage, la vaisselle et l’étendage de linge continuent à me laisser malheureusement de bois-, même si ces activités semblent « normales » dans le fonctionnement de la maison, je les ai quand même faites. Et c’est important de le reconnaître pour ne pas croire que je n’ai rien fait.

Conclusion

Je trouve que c’est vraiment très dur de trouver le juste milieu entre l’envie de se donner des objectifs et d’avoir un peu d’ambition, et celle de rester bienveillante avec soi-même.

Pour l’instant, je continuer à nager en eaux grises. Je continue à développer

Et vous ? Est-ce qu’il vous arrive de manquer de bienveillance envers vous-même ?

En tout cas, j’espère vous dire à bientôt !

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