Grossesse

Chronique de ma grossesse – 9ème mois

Reading Time: 8 minutes

Le dernier mois de la grossesse sonne le dernier article de cette chronique sur la grossesse. C’est celui qui correspond à la taille maximale du ventre (on a vraiment l’impression d’être un hippopotame !), celui où on se prépare mentalement à l’arrivée d’un nourrisson et celui où on commence à l’attendre avec impatience…

Est-ce que c’est moi ou je mange vraiment toutes les 2 heures ?

J’ai remarqué une tendance chez moi : je mange vraiment toutes les deux heures. J’ai besoin de grignoter, et je ne sais pas si c’est avec le confinement, mais j’ai envie de manger des choses sucrées ou des glucides. Alors que je dois toujours faire attention à mon diabète gestationnel hm hm…

C’est drôle car c’est vraiment le point qui me marque en premier par rapport à ce 9ème mois : ce besoin de manger très souvent. Avec le beau temps, je rêve de glaces que je ne mange pas chez le glacier de Bristol et rabats toutes mes frustrations sur les fraises (que je dois partager avec Mr Platypus qui en raffole aussi…hmpff…), le chocolat, les crêpes et quelques desserts que Mr Platypus essaie.

Je reconnais que la fin de grossesse est plus inconfortable même si je suis relativement en bonne forme

Je suis relativement en bonne forme grâce à des siestes bien méritées, le repos, un peu de marche et d’étirements chaque jour. Mais je me rends compte aussi que le souffle me manque plus facilement vers cette fin de grossesse, que le sommeil est moins réparateur et que j’ai plus de mal à me lever ou à me retourner dans un lit.

J’imagine que c’est le cas pour toutes les femmes enceintes de 8 semaines et demi et que je ne peux pas me plaindre car j’arrive encore à faire du yoga. Mais bon, c’est bon à noter !

En mode “arrivée de bébé”

On regarde des vidéos pour comprendre comment faire les gestes essentiels

On s’est rendu compte avec Mr Platypus qu’on ne savait pas grand chose et qu’il fallait qu’on s’équipe. 

Un exemple tout bête : Mr Platypus ne savait pas que le cordon ombilical prenait quelques jours à tomber. Moi je me suis rendu compte que je ne savais pas comment le soigner dans les premiers jours. En plus, les traitements en France et en Angleterre diffèrent. En France, on nous a évoqué l’éosine pour assécher la plaie le plus rapidement possible après avoir mis un peu de désinfectant. En Angleterre; pas du tout. On nettoie la plaie au savon et à l’eau et on laisse sécher. Bref, au début, quand on se renseigne, c’est un peu déroutant.

Finalement, on a décidé de regarder des vidéos sur Youtube pour connaître les gestes simples : donner le bain à bébé, changer une couche, nettoyer un visage, soigner le cordon ombilical. On peut d’ailleurs dire merci à l’émission “La maison des maternelles” car on s’est juste basé sur leurs émissions !

C’est aussi l’occasion d’acheter plein de choses qui n’étaient pas encore à la maison : les cotons, l’antiseptique, les serviettes hygiéniques de maternité etc. Merci Amazon pendant le confinement ! 

Des cours de préparation à l’accouchement (à distance)

On a aussi eu des cours de préparation à l’accouchement et à l’arrivée de bébé à travers l’association NCT. C’était à distance, donc évidemment, tout l’avantage lié à la rencontre d’autres couples est assez amoindri. Et c’est vrai qu’être devant un ordinateur de 10h à 17h pendant 2 jours et demi donne l’impression qu’on n’a pas vraiment de weekend…

Ce qui m’a rassurée, c’est que je me suis rendu compte qu’on savait déjà la plupart des choses que l’intervenante évoquait, grâce à nos lectures et podcasts. 

Difficile en tout cas de donner vraiment un avis pour l’instant car effectivement, je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand chose mais je pense que le plus important réside quand même dans la rencontre d’autres couples qui se posent les mêmes questions que nous et qui partagent les mêmes choses en même temps. Donc on verra quand on les rencontrera en vrai !

Discussion du birth plan avec ma sage femme

Le 9ème mois, c’est aussi le moment où on prépare à l’écrit son projet de naissance et qu’on peut le montrer avec la sage femme.

C’est l’occasion de réfléchir à ce qui est important pour soi pendant la naissance. Et de réfléchir aux différentes étapes que constitue l’accouchement. Même si j’avais lu quelques livres ou articles dessus, finalement, ça peut prendre du temps. Donc c’est bien de se préparer psychologiquement.

Bon, quand j’ai enfin montré à la sage femme mon projet de naissance, elle a regardé un œil très rapide dessus (pas plus de 15 secondes maximum) et m’a juste dit “c’est la procédure standard, ne vous inquiétez pas”. Elle ne m’a pas posé de questions dessus.

J’ai donc refait un projet en me basant sur plus de visuel étant donné le peu d’attention porté dessus. Au rendez-vous d’après, l’autre sage femme m’a demandé de regarder le projet de naissance. Elle n’a pas commenté. Donc je ne sais pas vraiment encore ce que vaut mon projet de naissance haha. Mais en tout cas, c’est vrai que ça me prépare psychologiquement à la naissance.

La préparation de la valise de maternité

Dernière étape dans notre préparation à l’arrivée de bébé : la préparation à la valise de maternité. 

Difficile je l’avoue de savoir ce qu’il faut vraiment préparer même s’il y a pléthore de listes sur internet. Et je pense qu’il faut éviter de regarder des listes en français et des listes en anglais car le fonctionnement des maternités est très différent entre les deux pays. Si tout va bien, je peux rester seulement 6-8 heures à l’hôpital mais si je dois récupérer d’une opération, ce sera deux jours. Ça n’a rien à voir avec le système en France !

Pareil, en Angleterre, on demande aux mamans d’apporter le plus de choses : cotons, nos propres habits pour l’accouchement, à manger etc. 

Je réalise que je n’ai pas vraiment d’habits ou de pyjamas dédiés pour la naissance (je continue à porter des anciens vêtements quitte à accepter de les déformer). Je ne pense pas apporter de lampes ou de choses spéciales pour la salle d’accouchement mais j’espère pouvoir rester à la maison le plus longtemps possible. Ah oui, et la préparation de la valise a donné lieu a plein d’expériences culinaires sur les barres de céréales !

Je pars en congé maternité

Héhé, je pars enfin en congé maternité deux semaines et demi avant la date annoncée par les docteurs. Je pensais que le départ serait plus simple, mais jusqu’au bout, j’ai eu quand même pas mal de demandes et une charge de travail importante. Je suis quand même bien contente de pouvoir travailler à la maison ! 

Le départ en congé maternité annonce mes plus longs congés depuis que je travaille (6 mois) ! Ca fait bizarre de se dire que pendant une demi-année, je ne vais pas penser à des contraintes, des délais, le chantier… même si je ne pense pas que je vais chômer non plus avec un bébé.

Mais oui, c’est la première fois que je me mettrai en parenthèse en termes de carrière. Je ne sais pas comment je vais revenir. Mais peut-être que ce sera l’occasion de repenser ce que je veux faire et également réfléchir à nos projets avec Mr Platypus de ce qu’on prévoit d’ici la fin de l’année. 

Quoi qu’il en soit, oui, c’est mon départ en congé maternité et la période où je peux penser à “moi” héhé. Les premiers jours, j’ai voulu que tout soit prêt pour le bébé. Donc à moi le ménage ou la cuisine pour congeler des plats. J’étais super fatiguée après haha. Heureusement qu’à un moment, je me suis dit que c’était bon, on était prêt pour accueillir bébé.

J’ai fait de nouvelles échographies

Ce n’était pas prévu mais il n’y a pas eu de croissance de mon ventre entre la 39ème semaine et la 37ème semaine. Donc la sage femme a souhaité que j’aille faire une échographie de croissance pour vérifier que tout était “normal”. 

A ce moment-là, j’avoue que j’ai d’abord pensé aux contraintes : le fait de partir à l’hôpital en période de virus, la montée vers l’hôpital – qui est très raide hein !-, le fait de me dire que tout allait bien car je sentais quand même le bébé bouger… 

Mais en fait, c’était une super bonne surprise et je suis super contente d’avoir pu voir le bébé une troisième fois. C’est bête à dire mais le fait de pouvoir revoir le bébé, couplé au fait que c’était une chose à laquelle je ne m’attendais pas, a créé beaucoup de joie et de plaisir. La dame de l’échographie a bien expliqué les choses, et était super gentille. 

On a pu confirmer que c’était bien une fille (pas la peine de prévoir un prénom garçon au cas où l’échographie de la 20ème semaine avait été trompeuse), qu’elle avait un long fémur mais un petit crâne, et qu’on estimait son poids à 3 kg. C’était drôle les réactions “oh, she has a long femur” / “oh really, won’t she be too tall?”. Le plus important en tout cas est qu’on a pu confirmer que tout allait bien. 

Une nouvelle échographie m’attendait 10 jours après car mon ventre avait diminué. Tout allait bien également mais c’est à ce moment là où je me suis rendue compte que si dans le système anglais, on prévoit moins de tests qu’en France, ça ne veut pas dire qu’on en aura moins. Au moindre doute, tout est prévu pour qu’on fasse des contrôles – et en plus gratuitement.

Je suis dans l’attente

Je trouve ça très bizarre de ne pas savoir quand le bébé va enfin arriver. Et de ne pas savoir quel jour on doit être prête. Chaque jour, je me dis que ça peut être demain mais le “ça peut arriver demain” peut toutefois durer 3 semaines. Comme je n’ai jamais ressenti de contractions Braxton-Hicks durant la grossesse, j’ai du mal aussi à me dire que “ça va ressembler à ça”. Je sais que j’ai de la chance, au moins je n’ai pas eu de douleurs au ventre, mais je suis donc un peu plus à l’affût. Sauf que non, je n’ai toujours aucune douleur.

Donc on est dans un état un peu “étrange”. Je n’ose pas commencer de grands projets de crochet ou de dessin, j’essaie de terminer ma to-do-list, de faire des petits jeux. Mais mine de rien, la période d’attente où tout peut arriver est celle d’un mois entier. Et en un mois, on peut faire des choses !

D’un côté, je suis partagée par l’idée d’avoir envie que le bébé arrive le plus tôt possible pour pouvoir profiter de mon temps de congé maternité le plus avec elle. Car je sais que je ne voudrais pas la laisser trop tôt. D’un autre côté, je sais que c’est important de profiter de nos moments pour nous. Le plus possible, tant qu’on le peut. 

Il y a peu, je me suis rendu compte que, bien que je me dise que j’avais hâte d’avoir le bébé, je n’avais jamais réalisé que j’allais devenir maman. J’ai beau me sentir maman car j’ai un être dans mon ventre que je veux protéger et dont je veux prendre soin. Mais je me réalise que je ne me rends peut-être pas encore compte de l’impact que ça fait d’avoir un bébé dans ses bras et que quelque chose va basculer. Et qu’on va devenir trois.   

En tout cas, j’ai l’impression que le bébé va prendre son temps. Et j’avoue aussi que j’ai un peu peur qu’à un moment, les médecins me demandent de faire un déclenchement médical (moi qui aimerait que ça arrive naturellement). Donc depuis le début du congé maternité, j’essaie quand même de rester active. Je pars faire des balades sans Mr Platypus le matin pour éviter les gens. Ils me considèrent bizarrement car je suis bien une des rares à porter un masque !

Et puis, dans cette période d’attente, il y a aussi les autres. Il y a ceux qui demandent quand je vais accoucher (comme si je le savais !), il y a ceux qui s’exclament en disant qu’ils pensaient que l’accouchement aurait déjà eu lieu (hé non!) ou ceux qui pensent que je suis partie à la maternité parce que je n’ai pas répondu au téléphone (euh non, c’est juste que je suis très mauvaise avec le téléphone ou que je dormais).

Bref, dans cette période d’attente, j’essaie d’être sereine le plus possible, de rester quand même active et surtout de profiter de ces moments à moi où je peux penser simplement à Mr Platypus et moi.

Fin de la chronique de ma grossesse. J’espère pouvoir vous parler de l’accouchement et de l’après mais évidemment, tout dépendra de ce que je ne peux pas prévoir héhé. En tout cas, à très bientôt !

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