Le 4ème trimestre : 10 conseils pour parents débutants
Après le bilan du post partum que vous pouvez retrouver ici, après le bilan de ce que la maternité a pu changer en moi ici, voici les meilleurs conseils que je peux donner à quelqu’un pour bien vivre l’après-naissance.
Attention, je pense que cette période sera toujours un choc pour un jeune parent quoi qu’il arrive. Et il est dur de vraiment s’y préparer. Mais quoi qu’il arrive, voici mes quelques conseils, ceux que je donnerais à toutes mes copines !
1. Préparez vous des plats à congeler pour le post-partum
Franchement, c’est un des meilleurs conseils que j’ai pu avoir ! Se faire des bons plats congelés pour le 4ème trimestre a été une aide précieuse pendant les journées chaotiques, et il est vraiment réconfortant de manger ce qu’on aime.
J’avais écouté dans des émissions de podcasts des conseils que le corps avait besoin de chaleur après l’accouchement et que manger des plats avec des épices, chauds, et qui tiennent au corps était recommandé, même en été. Alors n’hésitez pas !
2. Dormez quand bébé dort
Vous lirez cette phrase partout et je ne peux pas m’empêcher de donner le même conseil. Dormez quand bébé dort, ce n’est pas la peine d’essayer de profiter du sommeil de votre bébé pour faire tout ce que vous n’avez pas fait dans la maison. Il est important de récupérer.
Avec Mr Platypus, je profitais de ses balades avec bébé Chipmunk pour faire la sieste. J’étais complètement déphasée – vu que je dormais peu la nuit et que je commençais mes siestes à 9h du matin – mais cela m’a aidée à garder le cap.
3. N’ayez pas peur de demander de l’aide et accrochez vous à tout ce que vous pouvez
Discutez en amont de la période comment vous pouvez vous organiser pour que les personnes puissent vous aider. Nous avions déjà parlé en amont avec Mr Platypus comment il pourrait m’aider pendant la période de post-partum. Cela se résumait ainsi : il devait tout faire qui ne concernait pas l’allaitement. De même, j’avais demandé à ma mère et mes beaux-parents de l’aide pendant un mois pendant que Mr Platypus travaillait. Je dois reconnaître que ça m’a bien aidé.
Mais surtout, le troisième mois, alors que normalement, on est censé avoir trouvé “son rythme”, j’ai re-demandé de l’aide de ma mère car je sentais que je commençais à fatiguer : bébé Chipmunk se réveillait de nouveau la nuit, lui faire faire des siestes dans son lit était devenu difficile, et j’avais l’impression que mes batteries commençaient à être à plat. Je dois reconnaître que ça a fait un petit coup à mon ego, surtout quand je voyais que d’autres personnes semblaient s’en sortir mieux que moi et sans aide. Mais il faut parfois ravaler sa fierté, n’est-ce pas ? Car le plus important, c’était ma santé mentale et le bien être de bébé Chipmunk. Et j’ai eu beaucoup de chance car ma mère a répondu présente tout de suite, et ce, même si nous ne sommes pas dans le même pays et malgré la menace du Covid. Sa présence m’a aidée, et je suis très reconnaissante qu’elle ait été là. Savoir demander de l’aide, c’est aussi vital.
Au final, je pense que tout soutien est bon à prendre et il peut se retrouver sous de multiples formes. Voici quelques pistes sur lesquels vous pouvez vous raccrocher :
- Avec ses proches (conjoint, famille) comme évoqué plus haut
- Avec des associations, ou des groupes de mamans : j’ai eu beaucoup de chance sur ce point d’être en Angleterre, car il y a beaucoup d’organisations qui s’occupent des mamans, pour faire en sorte qu’elles ne soient pas seules.
Je faisais ainsi partie de plusieurs groupes de mamans et ça m’a beaucoup aidée de pouvoir discuter avec elles – sur WhatsApp ou en face à face – simplement pour partager nos difficultés, mais également nos joies.
Il y a également des professionnels qui m’ont aidée, que ce soit pour l’allaitement ou juste pour discuter des nuits de bébé Chipmunk. Etre rassurée sur la façon dont ça se passe est d’un grand réconfort !
- A travers des phrases magiques : je me disais souvent “ça va passer”
- A travers des blogs ou vidéos trouvées sur internet : je me souviens que pour l’allaitement, c’était une vidéoqui m’avait permise de continuer. Cette vidéo montrait des femmes expliquant à quel point ça avait été dur pour elle et que maintenant, elles adoraient ce moment d’intimité avec leur enfant. C’était bête, mais je me suis raccrochée à cette vidéo, et j’ai continué à allaiter. J’ai réussi à la retrouver sur Youtube
4. Oui, ça va passer
Comme évoqué plus haut, c’était une de mes phrases magiques quand je me sentais complètement à plat ! Et c’est vrai, c’est une période compliquée. On a l’impression certaines fois de se retrouver dans un tunnel sans lumière, et on se demande combien de temps ça va durer et si ce ne sont que des prémisses d’une vie où on est complètement dépassée.
Mais cette période très intense s’améliore petit à petit. On ne s’en aperçoit pas de jour en jour, mais quand on fait le bilan semaine après semaine, il y a de nettes améliorations. Accrochez vous !
5. N’oubliez pas que cette période est exceptionnelle et réjouissez vous de la bulle qui se crée
C’est étrange car c’est une période qui est vraiment fatigante. Et en même temps, je me remémore la bulle qu’on s’était créée tous les trois avec Mr Platypus et bébé Chipmunk et rien que d’y penser peut me redonner les larmes aux yeux.
Car il y a peu de moments pareils où le temps s’arrête. Les contraintes passent au second plan et le plus important sont les êtres qui nous entourent. Il est rare de passer du temps ainsi, même si la période de confinement qui a précédé la naissance était déjà un avant-goût
Je pense que cette période exceptionnelle, bien que fatigante, a un côté magique. J’y repense étrangement avec un peu de nostalgie car s’y mêlent l’excitation, la découverte d’un nouveau être si fragile et une vie à trois où on ne pense pas au boulot ou aux inquiétudes sur le futur.
6. Rassurez-vous, le corps s’habitue à la fatigue
Je ne sais pas si c’est une phrase qui rassure, haha, mais oui, finalement, on est beaucoup plus résistant qu’on ne le pense. Et le corps arrive à tenir.
Je dois avouer que la fatigue est une notion persistante qui dure bien après le premier mois. J’ai décidé d’allaiter et bébé Chipmunk n’a pas fait rapidement ses nuits (en fait, après trois mois, je suis encore réveillée une à deux fois par nuit, même si j’ai eu quelques semaines surréalistes où elle a dormi 9-10 heures. Et pourtant, avant la naissance de bébé Chipmunk, je dormais au moins 8 heures par nuit).
J’en ai parlé avec Mr Platypus, et nous en discutions pour trouver des solutions ou pour alléger le manque de sommeil. Mais notre corps s’habitue aussi !
7. Prenez le temps d’apprécier chaque petite joie
Je me souviens me réveiller souvent désespérée les premiers jours en me disant que j’avais eu une mauvaise nuit. Et étrangement, j’étais toujours beaucoup plus optimiste en allant au lit (car je ne savais pas encore ce qui m’attendais haha).
Je pense que c’était lié au fait que chaque petite joie me ressourçait : les attentions de la famille, de Mr Platypus (qui avait acheté des fleurs pour la fête des mères héhé), des amis. Le fait de prendre une douche, boire un thé, faire quelque chose de pas trop compliquée, lire 2 pages d’un livre… étaient pour moi une petite victoire. Hé oui, on se contente de peu mais ce sont ces petits riens qui me ressourçaient et me permettaient de me dire que ça irait mieux !
8. Soyez bienveillants avec vous-mêmes
Je comprends tout à fait la pression qu’on peut se mettre car je suis la première à le faire. Quand je vois bébé Chipmunk, je me dis qu’elle n’a pas choisi à naître et que c’est à cause de moi qu’elle est là. Je me sens responsable de son bien être et je veux lui apporter le meilleur. J’imagine que tous les parents sont comme ça.
Et c’est facile de conseiller de ne pas se mettre la pression alors que moi-même j’ai du mal à ne pas le faire. En plus, j’ai la mauvaise habitude de me comparer avec ce que je lis sur Internet. Alors, je ne me sens pas à la hauteur quand je me rends compte que je n’arrive pas à appliquer tout ce qu’il y a écrit dans les blogs ou quand je ne fais presque rien de personnel.
Mais c’est vrai que ça ne sert à rien. Vous faites de votre mieux et c’est déjà incroyable.
Allez y mollo aussi par rapport aux sorties. Avec le covid, heureusement, j’ai été relativement protégée. Mais c’est vrai que les visites d’amis, de la famille ou des proches peuvent créer un stress et que ce n’est pas le moment. D’autant plus que la plupart ont envie de voir le nouveau bébé et qu’ils ne se rendent pas compte qu’on prépare quand même leurs arrivées. Ils s’amusent avec le nouveau né et dès que celui-ci pleure, ils vous le rendent en disant “je crois qu’elle/il a faim”. Ces moments pouvaient être très frustrants car j’avais l’impression de passer mes moments de libre à allaiter bébé Chipmunk, à être celle qui restait éveillée la nuit, mais que toute la partie “interactions avec bébé” était le fait d’autres personnes.
De la même façon, j’ai dû prendre bien 3 semaines avant de sortir de la maison. J’avais un peu honte de dire que je n’étais pas sortie de chez moi tout ce temps. Mais quand j’y réfléchis, peu importe, il est mieux de prendre son temps et de sortir quand on se sent prête.
9. Envisagez les difficultés jour après jour
On a souvent tendance à extrapoler les difficultés qu’on rencontre et on se sent rapidement submergée. Par exemple, pour l’allaitement, je craignais de ne jamais y arriver car je m’étais donnée l’objectif de tenir le plus possible alors que tout me semblait difficile au tout début. En fait, chaque journée était une victoire ou je me suis mise à me réjouir d’avoir réussi à donner le sein ou à faire dormir bébé Chipmunk cette journée.
En évitant de voir une montagne qui n’existait pas encore, j’ai tenu parce que je regardais la victoire de la journée.
10. Faites le tri dans ce que vous lisez
Internet, c’est super chouette. Mais les informations peuvent tellement différer d’un article à l’autre qu’on peut être complètement déboussolée. Et en plus, on se sent nulle quand on n’arrive pas à suivre les conseils qu’on lit.
Ca a été mon cas concernant le sommeil de bébé Chipmunk. J’étais au départ complètement découragée car :
- J’allaitais bébé Chipmunk pour l’endormir (et on peut lire que non, il ne faut pas endormir un bébé complètement quand on le pose dans le lit)
- Bébé Chipmunk dormait beaucoup moins que ce qu’il y était écrit et je me mettais la pression pour qu’il n’y ait pas de dette de sommeil
- Bébé Chipmunk avait recommencé à se réveiller dans la nuit et je me disais qu’il y avait quelque chose que je faisais mal
- Je ne me sentais pas à l’aise de laisser bébé Chipmunk pleurer pour l’entraîner à dormir et donc qu’elle serait incapable de s’endormir seule
Heureusement, en parlant avec des professionnels anglais, ceux-ci m’ont montré que c’était important de lire les sites qui nous parlent et que non, ce n’était pas grave d’allaiter un bébé pour l’endormir, qu’entraîner son bébé à dormir. Il est important de faire attention à ce qu’on lit !
Je crois que c’est mon dernier article sur le post partum, après celui sur la façon dont la maternité avaient pu changer les choses et comment j’avais vécu cette période ! J’espère que vous avez aimé cette série et à bientôt !