Grossesse

Chronique de ma grossesse – 5ème mois

Reading Time: 7 minutes

J’ai commencé à faire la chronique de ma grossesse et j’en suis désormais au 5ème mois smile Comme je le disais précédemment, c’est vrai que chaque grossesse est différente. Donc vous vous y reconnaîtrez (ou pas)

On fait de la place pour bébé

On commence à faire de la place pour bébé ! C’est parti pour les rangements. On a reçu plein de vêtements de la famille (c’est déjà ça de gagné!). Bon, on a quand même le temps, donc on ne se précipite pas non plus…

Mon corps change de façon plus drastique

C’est assez drôle car je prends beaucoup plus de temps à me regarder nue dans la glace. Je vois ce corps qui change, qui s’arrondit et que je commence à avoir du mal à reconnaître. Au point que ça me rend perplexe. Est-ce que mon ventre va continuer à s’élargir ainsi ? Comment est-ce possible ? Est-ce que j’ai pris trop de kilos ?

Au début, ça ne se voyait pas trop que j’étais enceinte. On aurait juste pu croire que j’avais trop mangé. A partir de la 19ème / 20ème semaine, le changement est flagrant. Et pourtant, ça non plus, je ne l’ai pas ressenti tout de suite. J’avais l’impression que rien n’avait changé et je ne ressens pas forcément de poids en plus. Mais quand je me regarde dans la glace, c’est quand même très visible.

Maintenant, à la fin du 5ème mois, j’ai même du mal à me dire que c’est bien moi. Je sais que c’est transitoire et je suis contente de savoir que bébé continue à grandir. Mais oui, je continue à me regarder de façon médusée.

…et je porte maintenant des vêtements de grossesse

Mon objectif était d’investir le moins possible dans les vêtements de grossesse car porter des vêtements que je ne garderai que moins d’un an me paraît une “aberration”. Donc l’objectif était de porter le plus longtemps possible mes vêtements habituels.

Ca n’aura marché que 4 mois et demi. Il devient évident que j’ai trop grossi maintenant pour tout porter, même mes robes assez amples. Donc c’est durant ce 5ème mois de grossesse que j’ai commencé à investir en vêtements de grossesse: pour l’instant 2 pantalons, 2 collants et 2 leggings. J’espère quand même pouvoir emprunter les chemises de Mr Platypus !  

Notre deuxième scan 

Le 5ème mois annonce aussi le 2ème scan ou le scan de la 20ème semaine. Le scan permet de découvrir si le bébé a des anomalies (ouf, il n’en a pas), mais aussi le sexe de l’enfant.

Et tadaa… c’est une fille !

C’est assez drôle, car je crois qu’inconsciemment, je pensais que ce serait un garçon. A force de dire “le bébé” et d’employer le pronom personnel masculin, je m’étais habituée à me dire que ce serait toujours un “il”. Et puis, dans ma famille, ils ont tous eu en premier un garçon…

Quand la sage femme a annoncé le sexe de l’enfant, j’étais heureuse et en même temps, je me suis tout de suite dit qu’à mes yeux, élever une fille pouvait s’avérer plus complexe que pour un garçon. Ca m’a fait me poser plein de questions ! Je ne veux pas faire d’éducation genrée. 

Mais je sais néanmoins qu’il est moins facile d’être une fille dans notre société et qu’il faudra se battre contre les préjugés sexistes. Et donc de mon côté, je vais faire deux fois plus attention à ce qu’elle peut apprendre. 

Je sais aussi que j’ai peur d’avoir un penchant à m’identifier à elle et à lui projeter tous mes rêves. Ceux que je n’ai peut-être pas réalisés. Ou de l’empêcher de faire ce que je considère “les mêmes erreurs” que moi. Mais je veux qu’elle ait sa propre vie, qu’elle fasse ses propres choix. Ne pas seulement la considérer comme un mini-moi, mais comme un individu à part entière et différent de ce que je peux être.

Enfin, même si avoir un garçon aurait sûrement abouti à la conclusion, mais je pense que c’est important de montrer un exemple d’une femme indépendante, qui travaille, qui prend soin d’elle et de sa vie intérieure. Donc forcément, il faudra que je porte une réflexion sur mon avenir professionnel. 

La force des émotions

J’évoquais dans le 4ème mois le corps qui change et notamment l’effet des hormones sur nos émotions. C’est pendant le 5ème mois que je réalise la force des émotions ressenties. Tout est décuplé. J’ai parfois l’impression de réagir comme une enfant. Et les vannes sont ouvertes complètement.

  • Un sentiment de contrariété et je me mets à pleurer. Mr Platypus a joué 15 minutes à un jeu et j’ai repensé aux problèmes qu’on avait vécu parce que j’avais l’impression qu’on y était accro. Ca m’a mise dans un état où je n’ai pas pu arrêter les larmes, même si je sentais très bien que je sur-réagissais. 
  • Pareil, un sentiment d’avoir mal agi, et tout de suite, je n’arrive pas à contrôler mes pleurs. Je disais à Mr Platypus que je me restraignais pas mal sur la nourriture à cause de la grossesse (mine de rien, on fait quand même attention à pas mal de choses !), et le voir manger sans retenue me pinçait un peu le coeur, je dois l’avouer. Et bien il s’est empêché d’acheter du saucisson, on s’est disputé, et c’est à ce moment là où j’ai réalisé que j’avais peut-être réagi de façon égoïste.
  • Même les moments doux, où on se dit qu’on est heureux me met les larmes aux yeux.

Donc oui, je trouve ça très bizarre, mais en même temps, je me rends compte aussi que la grossesse me permet d’évoluer et m’oblige à accepter les émotions que je ressens. De toute façon, il apparaît que je n’ai pas vraiment le choix.  

Des questions qui s’amoncellent

Je pense que le fait de voir son corps changer et de constater que mes réactions sont beaucoup plus intenses qu’avant contribuent au fait que l’arrivée future d’un bébé est un fait beaucoup plus concrète pour moi que pour Mr Platypus.

Je sais que le futur changement est proche car je le vis dans mon propre corps, tandis que Mr Platypus ne le ressens pas dans son intériorité même. Et je constate qu’il y a une différence dans mon intérêt à lire des livres et à écouter des podcasts sur la maternité par rapport à lui. Je reconnais que je peux trouver ça de temps en temps un peu frustrant. Mais d’un autre côté, je comprends. Parce que pour Mr Platypus, le changement arrivera plus tard. 

Néanmoins, parce que Mr Platypus fait des efforts et parce qu’on prend les recommandations de notre collègue à la lettre, on s’est inscrit aux cours pré-nataux NCT (une association connue en Angleterre pour ça).

Mais je dois avouer que je peux être un peu anxieuse. Un soir, j’ai proposé à Mr Platypus d’aller aux urgences car je ne sentais pas le bébé. Je n’avais pas l’impression qu’elle avait bougé pendant quelques temps et je m’inquiétais. Après coup, je me dis que j’étais peut être un peu paranoïaque mais jen même temps, je préfère être paranoïaque plutôt que de réaliser d’une erreur trop tard.

En parlant avec une collègue, elle me disait “Mrs Monkey, ce n’est que le début. Tu vas continuer à t’inquiéter”. Je me suis rendue compte que 1. oui, j’allais continuer à me poser plein de questions 2. C’est chouette de savoir que je ne suis pas la seule et 3. C’est important la communauté de femmes qui peut nous entourer et que je suis contente d’avoir des collègues ou des amies qui peuvent m’écouter. 

Des questions notamment sur l’accouchement

Par rapport aux questions qui s’amoncellent, celle qui me hantent le plus concerne l’accouchement. Je crois que je suis terrifiée par la peur d’éprouver de la douleur (car je suis une petite nature). J’ai décidé d’essayer le plus possible de faire un accouchement sans péridurale. Mais j’ai peur de ne pas pouvoir tenir. J’ai peur de me trouver désemparée.

Je sais que je ne suis pas bien préparée. Je ne sais pas comment une naissance se passe. Je ne sais pas comment ça va se passer à l’hôpital. Et je me jette entièrement dans la recherche de la préparation à une naissance naturelle.

  • J’ai d’abord contacté des doulas. Finalement, après en avoir rencontré une, je réalise à quel point mon mari est réticent par rapport aux doulas. Il veut vivre l’événement à deux, et il a peur de se sentir mal à l’aise avec une troisième personne.
  • Je commence à lire des blogs. Et je me rends compte qu’il faut que je me prépare plus physiquement : faire de la marche, du yoga, un peu de natation
  • Je me suis renseignée sur la sophrologie, mais en Angleterre, ce n’est pas très commun. Donc j’ai laissé rapidement tomber
  • Je me suis renseignée sur l’hypnothérapie. C’est super cher (280 pounds en moyenne). J’ai quand même décidé d’essayer à travers un livre et des CD d’hypnothérapie après moults hésitations (car c’était quand même 62 dollars)
  • Je me dis qu’il faut que je sois plus régulière en termes méditation.
  • J’ai demandé à Mr Platypus de faire un atelier de massages à deux dans le dernier trimestre
  • Je ne suis pas fermée à toutes les possibilités d’acupuncture etc

Notre weekend en amoureux

Le choix du mois de janvier n’était pas idéal mais j’ai décidé de m’arrêter de prendre l’avion à partir de mars. Je vais profiter de février pour rentrer à Paris, et le seul weekend possible pour aller dans un pays au chaud, c’était en janvier.

Nous avons jeté notre dévolu sur Malaga, une ville au Sud de l’Espagne, en Andalousie. Je pense que c’était le meilleur choix, par rapport au prix et par rapport à la situation géographique. Nous n’avons pas eu de chance, il y a eu une tempête en Espagne. A l’aller, notre avion a été détourné pour atterrir provisoirement à Grenade.

Le temps était mitigé le premier jour, carrément moche le deuxième. 

Je suis quand même contente d’avoir pris un peu de temps avec Mr Platyps. Je ne sais pas si c’est la grossesse, mais je suis encore plus reconnaissante du temps qu’on passe ensemble, et je réalise la chance que j’ai de partager ma vie avec lui. Je sais que je peux compter sur lui, et que partage tout avec lui.

Je me suis aussi rendue compte que 2h30 de vol, c’est bien. Un peu plus, et ça commençait à me gêner. Je ne crois pas que je recommanderais des longs voyages pour femmes enceintes.

Voilà toutes mes impressions qui se sont amoncelées pendant ce 5ème mois de grossesse. A bientôt smile

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